Marché local
2018-05-03
Pour une valorisation de l'écotourisme, du tourisme durable et du tourisme responsable.

Pour une valorisation de l'écotourisme, du tourisme durable et du tourisme responsable.

La saison estivale approche à grands pas et pour beaucoup, cette période de l'année est synonyme de vacances. Cela dit, beaucoup d'entre nous empruntons les transports aériens lorsque nous voyageons ce qui, en soi, n'est pas très « vert » ; les transporteurs aériens tentent, par de multiples moyens, de racheter leur empreinte carbone, mais le voyageur doit également faire sa part afin de réduire l'empreinte écologique de l'industrie du tourisme. L'impact zéro n'existe pas, mais nous pouvons toutefois opter pour des approches du voyage qui nous permettrons de minimiser notre empreinte écologique. Afin d'aborder nos voyages de manière responsable, il nous apparaît important de circonscrire plusieurs approches du voyage qui sont souvent vues comme étant la même chose, alors que ce n'est pas le cas. Comme le concept d'écotourisme a largement été galvaudé dans les dernières années, il nous semble essentiel de le définir adéquatement et de savoir faire la distinction entre l'écotourisme et le tourisme durable : l'un et l'autre sont souvent comparés à tort. Nous espérons que ces éclaircissements permettront aux voyageurs de suivre la voie qui leur sied le mieux et de s'outiller afin de réduire leurs déchets durant les vacances.

L'écotourisme est souvent associé au tourisme de plein air, alors que cette association n'est pas tout à fait juste. Dans les faits, l'écotourisme se distingue par son engagement en faveur du développement durable et donc, par le désir de préserver la biodiversité d'une zone naturelle. La définition qui fait office de référence à l'heure actuelle est celle de la Société internationale d'écotourisme (TIES) : À Voyager de manière responsable dans des sites naturels tout en préservant l'environnement et le bien-être des populations locales. Le tourisme de nature, quant à lui, n'implique aucune forme d'engagement pour le développement durable. Alain A. Grenier, professeur en tourisme de nature et développement durable et directeur du programme de maîtrise en développement du tourisme à l'ESG-UQAM, explique que « l'écotourisme devrait, en principe, être un mode de gestion soucieux de l'environnement, mais on se rend compte, finalement, que l'industrie en a fait un produit et que le prétendu écotourisme a davantage abusé des écosystèmes qu'il a permis d'en profiter. » Il cite d'ailleurs les Îles Galápagos comme un exemple révélateur d'abus perpétrés par les voyageurs dont le comportement est une source de nuisance pour la faune habitant les îles. Choisir l'écotourisme, c'est choisir d'adopter des comportements qui valorisent la biodiversité notamment en minimisant les impacts physiques, sociaux et comportementaux sur l'environnement ou encore, en prenant conscience des enjeux culturels et environnementaux du lieu que nous visitons. Alain A. Grenier explique le concept de l'écotourisme par une analogie en ce sens qu'on doit se comporter dans la nature comme dans un musée, on ne touche qu'avec les yeux.
Alors que le concept d'écotourisme est apparu pour la première fois dans les années 70, celui du tourisme durable est beaucoup plus récent; il se situe dans les années 90. Il s'agit, en quelque sorte, d'une approche philosophique du développement durable appliquée au cas particulier du tourisme. Le tourisme durable implique que le voyageur tienne compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux. La différence entre le tourisme durable et le tourisme responsable est plus ténue, cela tient surtout au fait que le premier se présente surtout comme un code de conduite, alors que le second se qualifie plutôt comme une démarche volontaire. Si l'écotourisme peut apparaître, pour certains, comme une approche complexe du voyage, le tourisme durable ou responsable est très accessible. Il suffit de sortir quelque peu des grands centres ou de notre zone de confort pour aller découvrir des communautés et participer à l'économie locale. Encourager les produits locaux est une bonne manière d'assurer la durabilité d'une région que ce soit au Québec, au Canada ou ailleurs dans le monde.

Voyager tout en réduisant son empreinte écologique, c'est possible de bien des manières : l'écotourisme, le tourisme durable et le tourisme responsable en sont des exemples probants. Nombreux sont les gestes « verts » que nous pouvons et devons poser lorsque nous voyageons que ce soit en optant préférablement pour des vols directs, en réalisant une portion de notre voyage à vélo, en transportant une bouteille réutilisable, en évitant d'acheter de l'eau en bouteille, etc. Alors cet été, on profite du temps qui nous est imparti pour voyager, découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles communautés, mais on le fait de façon responsable!


Stéphanie St-Pierre

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